Kong - Retour sur l'île du crâne
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Kong le singe géant devenu icône du cinéma fantastique depuis sa première apparition en 1933 est de retour dans Kong Skull Island du réalisateur Jordan Vogt-Roberts dont c'est ici le second long métrage, et que l'on avait déjà pu voir à l'oeuvre sur la série de comédie horrifique Death Valley.
L'histoire prend place en 1971 quelque temps avant la fin de la guerre du Viêtnam lorsqu'une équipe de scientifiques mené par William Randa, persuadé que des monstres se cachent quelque part sur terre se retrouvent à explorer une île oubliée au milieu de l'océan. Accompagnés d'une équipe de militaires, ils feront bien vite connaissance avec le seigneur des lieux, Kong, ainsi que toutes les autres créatures dangereuses qui peuplent l'endroit.
Le film est visuellement magnifique, les couleurs et certains plans sont absolument sublimes. Les passages où l'on voit Kong se dressant de toute sa hauteur face au soleil, ou lorsque son visage apparaît dans les flammes sont vraiment impressionnant et nous ramène à un roi démesuré tel que l'on pouvait le voir dans le film de 1933 ou dans son apparition dans les versions japonaise de la Toho dans les années 60 quand celui-ci se dressait contre Godzilla.
Et justement cette nouvelle mouture du roi Kong n'est pas là par hasard, celle-ci viens compléter les bases d'une nouvelle rencontre entre les deux monstres sacrés du cinéma initié par le Godzilla de Gareth Edwards en 2014. Et comme son prédécesseur celui-ci n'est pas exempt de défauts, des personnages pas très approfondis, des dialogues à la limite du ridicule et des situations totalement inutiles. C'est vraiment dommage car visuellement le film est une sacrée claque et les musiques de Jefferson Airplane, David Bowie, Black Sabbath et bien d'autres viennent accentuer cette ambiance 70's fidèlement retranscrite dans le film.
Les dinosaures ont cette fois disparu pour laisser place à un bestiaire démesuré, des araignées géantes, des buffles gigantesques, des oiseaux carnassiers et bien sûr les terribles ennemis de Kong, les rampants. Toutes ces créatures viennent soulignées la petitesse de l'homme face à la nature mais dans lequel celui-ci va quand même malgré sa taille vouloir faire régner sa loi et s'imposer.
Certaines scènes viennent directement faire référence aux anciens films, celui de 1933 tout d'abord par le costume que porte John Goodman qui est l'exacte réplique de celui que porte Robert Amstrong dans la première version, ainsi qu'au film de 1976 lorsque Kong attrape le serpent par la mâchoire faisant la même chose avec le rampant géant dans ce nouveau film. Un clin d'oeil également à Apocalypse Now lorsque l'on voit les hélicoptères de l'armée américaine typique de cette époque se perdant dans la lueur dévorante du soleil, et pour ceux qui le verront en version originale vous noterez quelques répliques de Samuel L. Jackson faisant directement références au Jurassic Park de Spielberg.
Le film se conclut sur Kong toujours vivant cette fois-ci, sur la musique et les paroles de We'll meet again de Ross Parker & Hughie Charles faisant ainsi directement référence au grand maître Stanley Kubrick et sa scène finale de Docteur Folamour, annonçant donc le combat apocalyptique à venir entre les deux grands monstres du cinéma.
We'll meet again, Don't know where, Don't know when ...
Loin d'égaler la version de 2005 par Peter Jackson qui reste selon moi un des meilleurs, ce Kong Skull Island reste un sympathique divertissement qui en met plein les yeux et qui a le mérite d'apporter quelque chose de nouveau à la mythologie du singe géant. Malgré tout, cela ne nous fera pas oublier ses trop nombreux défauts d'écriture ainsi que ses personnages bien trop fades empêchant ainsi le film de devenir la référence moderne du mythe.
Damien Wake - La séance de minuit