Pour le pire - Tome 09

Arata Natsume, employé aux services d'aide à l'enfance, la trentaine et célibataire, prend contact avec Shinju Shinagawa. Cette détenue de 21 ans est condamnée à mort pour le meurtre de trois hommes, parmi lesquels le père d'un enfant dont il a la charge. Mais au cours de leurs entrevues au parloir, Arata demande Shinju en mariage, un coup de bluff qui les conduit de fil en aiguille à se marier pour de vrai. Celle-ci sort alors de son silence pour clamer son innocence, à la surprise du tribunal. Et grâce à Arata, sa consamnation à mort en première instance est annulée. Tous deux profitent alors de son transfert au pénitencier pour s'enfuir ensemble…

À première vue, l'histoire semble simple... Un tueur en série, un monstre, attend sa sentence, la peine de mort. Cependant, les familles des victimes peinent à faire leur deuil car les corps ont été démembrés et tous les morceaux n'ont pas été retrouvés. Un jeune garçon demande à Arata, un travailleur social, de rencontrer la tueuse pour savoir où elle a caché la tête de son père. En attendant, on dit que les choses sont simples. D'un côté, nous avons une tueuse sanguinaire, comparée à un clown (en rapport avec son apparence), et de l'autre, un jeune homme qui veut aider le fils d'une victime à tourner la page. Mais pas du tout... L'histoire est beaucoup plus complexe. Dès le départ, une demande en mariage sera formulée. Bien qu'Arata utilise cette méthode pour soutirer des informations à Shinju, une grande partie de l'histoire se jouera là-dessus. En effet, la manipulation va entrer en scène. Mais là encore, rien n'est simple. Plein de certitudes, Arata va rapidement se rendre compte que Shinju est bien plus difficile à cerner qu'il n'y paraît. Au fil des pages, une question vient à l'esprit... Qui manipule qui ? Et cette question, nous l'aurons longtemps en tête. Avouons-le, à la fin du tome 4, nous n'avons toujours pas la réponse, même si les éléments semblent se mettre en place petit à petit, comme un puzzle. Et du côté du procès, c'est à peu près la même chose. En effet, alors que l'accusée a été condamnée à mort, son avocat, convaincu de l'innocence de sa cliente, fait appel. Nous assistons donc à de nombreux rebondissements dans un procès déjà très médiatisé. Shinju a-t-elle vraiment tué tous ces hommes ? Au fil de la lecture, la balance penche d'un côté, puis de l'autre. Le suspense est présent tout au long de ces 4 premiers tomes. Difficile de différencier le vrai du faux... Et plus les cases défilent, plus le doute s'installe. Nous n'en dirons pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte mais nous pouvons vous dire qu'une fois lancé dans cette histoire, vous ne pourrez plus vous arrêter. 

Enfin, il nous semble important de vous parler de graphisme. En effet, pour faire un bon manga, il faut un bon scénario, des personnages bien construits, et des graphismes de qualité. Et pour la série Pour Le Pire, c'est le cas ! En effet, l'auteur a tout misé sur les personnages, surtout lors des scènes les plus importantes. Rencontres avec Shinju, audiences au tribunal,... Tous ces moments cruciaux pour l'avancée de l'histoire sont représentés avec beaucoup de soin. Les autres scènes sont également agréables à découvrir mais elles ne sont pas aussi détaillées. Lorsque nous vous avons présenté Shinju, nous avons évoqué le fait que ce personnage a de nombreuses facettes. Bien qu'il ne soit pas toujours facile de le voir, l'auteur le retranscrit également dans ces dessins.