The Chant
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Plongez au cœur de l'effroi avec The Chant, un jeu solo d’action-aventure horrifique à la troisième personne prenant place lors d’une retraite spirituelle sur une île reculée.
Un week-end paisible tourne rapidement au cauchemar lorsqu’un chant de cérémonie entonné en groupe ouvre l’Obscurité, une dimension psychédélique terrifiante se nourrissant des émotions négatives. Interagissez avec les membres du groupe, levez le voile sur l’origine de l’île et assistez à des révélations saisissantes sur l’univers.
Pour survivre, vous devez fabriquer, combattre et échapper à un sombre culte des années 1970 et aux êtres interdimensionnels qu'il a libérés. Vous seul pouvez repousser ces créatures, faire entendre raison aux survivants, et inverser le rituel en perçant les mystères de ce culte.
The Chant, le premier jeu du petit studio indépendant Brass Token, publié par Prime Matter, qui nous présente un survival horror plus que remarquable qui suit le style old school tout en se souciant d'introduire de nouvelles mécaniques et de nouveaux concepts de gameplay.
Il existe de nombreux genres qui, grâce à l'ère numérique actuelle et à l'avè
nement des studios indépendants, vivent une seconde, voire une troisième, jeunesse, et le genre survival horror ne saurait être moindre.
Au-delà des grandes sagas comme Resident Evil ou de l'intention de ressusciter des légendes comme Silent Hill et Dead Space, c'est la sphère indé qui bouge vraiment et qui s'intéresse à apporter de nouvelles idées et de nouveaux concepts à un genre qui est déjà passé par de nombreuses phases et qui essaie toujours d'évoluer d'une manière ou d'une autre, pas toujours de la manière la plus réussie. En ce sens, The Chant choisit clairement d'apporter quelque chose de nouveau et de rafraîchissant, sans pour autant chercher à renier ses origines et celles du genre lui-même.
Une aventure qui, dès le début, va se distinguer par une forte composante narrative. Des personnages solides et bien développés qui ont non seulement quelque chose à apporter à l'histoire mais aussi la complexité de leurs personnalités, leurs peurs et leurs insécurités vont largement définir le gameplay du titre, quelque chose qui, j'en suis sûr, va en épater plus d'un.
En effet, lorsque le rituel tourne mal, ou pas, des pouvoirs sont libérés qui amènent la Pénombre dans notre propre dimension. Une sorte de dimension parallèle habitée par des êtres horribles qui a la particularité de se nourrir des peurs et des remords des personnages de l'île et qui, par le biais de prismes colorés, base de la religion professée par la secte et élément fondamental de la cérémonie, va créer des zones dans le jeu où l'on ne pourra entrer et interagir que si l'on possède le bon prisme que l'on aura obtenu du bon personnage.
En d'autres termes, une façon très originale d'introduire le concept de metroidvania dans un jeu de survival horror classique. Les personnages, il y en a six dans le jeu, sont fondamentaux mais leurs prismes, chacun d'une couleur différente et qui correspond à chacune des pénombres, le sont encore plus car seulement nous pouvons accéder aux différentes zones du jeu quand tout va mal et déchaîne la folie.
Un autre ajout à prendre en compte est le système de panique qui intègre le jeu et qui est vraiment génial. Dans l'aventure, nous devrons lutter contre les propres êtres de la Pénombre ainsi que contre ceux créés par la Pénombre en utilisant une série d'armes spirituelles faites d'herbes, de sels ou d'huiles , pas d'armes conventionnelles, mais nous ne pourrons pas le faire si notre capacité mentale est réduite à zéro et si nous devenons la proie de la panique. Les attaques des ennemis nous terrifient et restent longtemps dans la Pénombre aussi, donc de façon très réaliste tout en étant originel nous sommes face à un effet, celui de la peur pure, qui nous limite quand il s'agit d'agir liberté totale.
Tout un succès qui, en plus de fonctionner très bien, le ton général du titre est le plus amusant et innovant. Pour recouvrer notre santé mentale, ou notre raison comme dirait le bonhomme Lovecraft, nous devrons quitter la Pénombre et méditer, ce qui est une autre de nos compétences, ou consommer certaines des quelques herbes que nous collecterons. Nous pourrons nous battre, mais ce ne sera pas toujours la meilleure option car, en fin de compte, notre protagoniste n'est qu'une personne normale qui, dans la plupart des cas, choisira ce que nous ferions tous, c'est-à-dire esquiver les attaques et fuir. Bien que certains affrontements soient inévitables, deux ou trois touches vous envoient dans l'autre quartier. En combat, nous passerons donc la plupart du temps à rouler et à ramper sur le sol, ce qui se reflétera visuellement dans l'usure physique, tant au niveau des vêtements que du corps lui-même, du protagoniste tout au long de l'aventure. Un détail simple mais très réussi que l'on ne voit pas tous les jours et qui contribue sans aucun doute à la vraisemblance et à l'immersion dans Le Chant.
Ajoutez que comme tout bon jeu de survie et d'horreur, les ressources seront limitées et nous aurons des énigmes à affronter, pas trop compliquées mais suffisamment pour être divertissantes et variées.