A cure for life, un petit quelque chose de Bioshock
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En 2013 nous avions laissé Verbinski dans les arides déserts américains de Lone ranger et voici que nous le retrouvons cette année sous l'air frais des Alpes suisses pour A cure for life, un Thriller horrifique dont la bande-annonce ne nous avait pas laissés insensibles, nous faisant même ressortir notre DVD de Ring afin de s'imprégner à nouveau du travail du réalisateur.
Le film s'ouvre immédiatement sur une sensation de vertige, la caméra longeant lentement la perspective de grand bâtiments financier de New York non sans rappeler le sentiment que nous avions eu lors de la découverte de la ville de Rapture dans le jeu vidéo Bioshock. En effet il était prévu que Gore Verbinski réalise cette adaptation du jeu en film et le projet fut finalement annulé. Coïncidence ou pas le film a beaucoup de points communs avec l'oeuvre de 2K Games, ne serait-ce que par la présence obsédante de l'eau, certains décors et personnages, mais arrêtons là la comparaison pour prendre A cure for life pour ce qu'il est, une œuvre originale.
Nous allons donc suivre Lockhart un jeune loup de wall street drogué au travail qui sera dépêché en Europe afin de retrouver et de ramener à New York le directeur de sa compagnie retiré dans un centre de repos en plein cœur des montagnes suisse. Malheureusement pour lui tout ne va pas se passer aussi facilement et après un accident il se retrouvera malgré lui également pensionnaire de ce lieu dans lequel les patients sont forcés à boire l'eau de la source locale. S'apercevant que quelque chose ne tourne pas rond il décide d'enquêter et ne tardera pas à comprendre que la cure tant vantée n'est pas ce qu'elle semble être.
Dès son introduction le film nous fait un petit rappel de notre condition d'humain, la course aux biens matériel et au pouvoir ne nous épargnera pas de mourir un jour, d'ailleurs le film vient tacler du pied la société du travail à l'américaine en superposant l'image de ce business man mourant seul d'une crise cardiaque dans son bureau et l'image idyllique des montagnes suisses dans lequel les pensionnaires de la cure prennent du bon temps à jouer et se reposer.
Mais ce petit coin de paradis cache en fait un lourd secret et il est bien difficile de prédire à l'avance où le réalisateur veut nous mener, chaque petit détail venant petit à petit apporter une pièce supplémentaire à l'oeuvre finale, rappelant Shutter island et son système d'histoire à volets s'ouvrant au fur et à mesure. L'acteur lui-même ayant un petit côté Dicaprio, enquêtant et se perdant au milieu des pensionnaires.
Comme dit plus haut le film est un thriller horrifique penchant parfois vers le gore, en effet plusieurs scènes sont franchement répugnantes, mention spéciale à la scène de la dent dont vous vous souviendrez à chaque visite chez votre dentiste. Le travail de photographie quant à lui en met plein les yeux avec ses plans à base de réflexions d'images et de jeux de miroirs, le traitement des couleurs tirant sur les tons verdâtres vient également donner une ambiance unique et très particulière au film. La bande sonore de Benjamin Wallfisch vient sublimer le tout avec ses notes orchestrales et ses mélodies envoûtantes.
Mais au final A cure for life ne tient pas toutes ses promesses, le film se perdant un peu en chemin et décrochant de ses rails de film de genre pour reprendre une voie plus convenue dans sa seconde partie, en effet une fois le mystère résolu on se surprend à en avoir attendu beaucoup plus du scénario et surtout plus complexe. Mais cela reste un excellent film ne serait-ce que pour ses qualités visuelles et le jeu d'acteur impeccable de Dane DeHaan que vous retrouvez bientôt dans Valérian le prochain film de Luc Besson.
Alors n'hésitez pas et venez-vous aussi suivre la cure
Damien Wake - La séance de minuit