[AVIS] Gotham.
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Au détour d'une ruelle, un couple et leur fils sont victimes d'une terrible agression laissant l'enfant orphelin.
Nous sommes à Gotham City et ce soir, les destins de Bruce Wayne et de Gotham viennent de se télescoper ! Ce double meurtre a-t-il un lien avec la guerre des gangs qui frappe les rues de la cité ? L'affaire est confiée au nouvel inspecteur Jim Gordon, flic incorruptible aux méthodes musclées. Véritable fil conducteur de la série, Gordon va mener l'enquête à travers les méandres d'une ville tentaculaire où le réel croise l'irréel. Chacun devra choisir son camp, Gordon a choisi le sien : faire de Gotham, une ville sûre. La genèse de Batman prend vie durant 22 épisodes dans cette saison 1, construisant les bases du Comics créé par Bob Kane et Bill Finger. Le mal gangrène Gotham, les clans Falcone et Maroni se livrent une vendetta sans merci dans laquelle vont se croiser des personnages clés comme Harvey Dent, procureur à l'humeur changeante, Sélina Kyle, orpheline de 12 ans agile comme un «chat», Ed Nygma, jeune scientifique de la police, ou encore un certain Oswald Cobblepot, sociopathe répondant au doux surnom de «Pingouin», sans oublier, le jeune Bruce Wayne, héritier multimilliardaire voulant faire éclater la vérité sur la mort de ses parents. Une première saison incroyable, sans temps mort, respectueuse du matériau d'origine, avec au détour d'un épisode, un rire tonitruant rappelant les heures les plus sombres de Gotham ! Eh oui, on a tous droit à un «JOKER»!
Une saison I qui s'installe petit à petit, et une saison II qui démonte, voilà ce qu'est "Gotham".
Le thème, en fait, me plaisait beaucoup. La genèse des justiciers de Gotham, des groupes de psychopathes, des masques, ainsi que les fondations de la ville, ça m'a interpellé.
"Gotham" remplit très bien sa fonction de série qui t'accapare la tête, au point d'être prête à gâcher de précieuses heures de sommeil pour regarder - encore, allez, c'est le dernier, promis - un épisode, ou deux, ou trois. On veut savoir, on veut avancer, et le suspens, mon dieu, il culmine et il brille.
Le rythme ne s'essouffle pas, et ça monte, ça monte, ça monte. Une fois les bases saisies, on se détermine un personnage favori, puis plusieurs, et on guette leur apparition, leurs moindres faits et gestes. De plus, il y a cette construction assez intelligente, qui fait que rien n'est gratuit, que tout acte, dans cette série, a un retentissement particulier. Et il y a aussi cette spéculation ne s'arrête jamais - ce sera lui, Batman, et lui, le Joker, et elle Catwoman, etc ... qui fait qu'on accroche. Pour un peu qu'on aime les DC Comics, "Gotham" est un terrain de jeu.
Cette série est, dans la lignée d' "Hannibal", de "American Horror Story", une peinture des figures qui servent tout sauf le bien : leurs propres intérêts, le pouvoir, l'argent, leur folie, le chaos pour le chaos, ce rapport particulier qu'ils ont aux morts qui jonchent le sol, à leurs pieds. On entre dans une ère qui renouvelle, via les séries, le culte du psychopathe, ou du tueur dans son ensemble. Tuer devient un art, un mode de vie, et les démons ne sont plus dans les livres, mais dans la rue. Cette règle fonctionne très bien pour "Gotham". Je me sens entre "Sin City" et "Watchmen", à regarder ce romanesque noir, ce temple de la violence, des accords, des mensonges, des coups bas et des exécutions spectaculaires. Bienvenue à Gotham, nid de la rage et de la violence, où les justiciers naissent du charnier, bien plus vaste, bien plus dangereux.